« HRUODLAND »

Au début...

Un simple fait divers: le 15 août 778, l'arrière-garde de Charlemagne se fait massacrer par quelques montagnards basques.

 

Quelques siècles plus tard...

À la fin du XIème siècle, cette escarmouche est devenue un haut fait d'armes conté partout en Europe. Le comte Roland, simple préfet de Bretagne, est maintenant neveu de Charlemagne, fiancé à la belle Aude et ami d'un certain Olivier inconnu des chroniques carolingiennes. Les montagnards basques sont une armée de 400 000 sarrasins richement équipés et parfaitement entraînés. Qui plus est, cette "engeance étrangère" adore un autre dieu. Curieux hasard qui fait que la "chanson de Roland" soit ainsi écrite au moment où l'on recrutait pour la première croisade !

 

Quelques siècles plus tard...

 "s'empare" de la chanson.

De cette confrontation entre francs et sarrasins, ils ont extrait les meilleurs moments et nous les relatent à leur manière par la musique: tuschiyas, muwashsha et autres pièces de la musique arabo-andalouse côtoient cantigas, caccias ou estampies du monde occidental.

Et nous voilà replongés en l'année 778. Ils sont tous là: Roland le preux, Charles l'empereur magne, Olivier le courtois, Ganelon le traître, Marsile le roi sarrasin... L'intrigue se noue, l'action s'engage, le drame avance vers son dénouement inéluctable.

Ce spectacle devient alors l'occasion de se souvenir que dans l'art musical les rencontres et les échanges ont été aussi abondants et plus fructueux que dans l'art de la guerre !...